Didactique des Mathématiques |
Résumés des exposés sur le thème de la preuve |
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Paolo Boero Université de Gênes |
Entrer dans la culture des théorèmes Entrer dans la culture des théorèmes signifie développer des compétences spécifiques inhérentes à la production de conjectures et à la preuve de ces conjectures en prenant en compte des éléments de savoirs théoriques. Des analyses épistémologiques et cognitives sont nécessaires pour sélectionner les éléments particuliers, essentiels, dans la production et la preuve des conjectures et les théories auxquelles les étudiants seront confrontés dans leur apprentissage. Par exemple, le rôle crucial de l'exploration dynamique (cf. Boero et al, PME-1996; voir aussi Simon, ESM-1996) de la situation problème dans la production et la preuve des conjectures doit être pris en compte; ceci peut aider à la sélection du "champ d'expérience" et des tâches dans lesquelles une telle dynamique est "naturelle" pour les élèves. De plus, ce phénomène d'une continuité (possible) entre la production d'une conjecture et la construction de sa preuve (voir Garuti et al, PME-1996, PME-1998) doit être prise en compte pour sélectionner les situations - problèmes dans lesquelles cette continuité se développera de la meilleure façon. Les théorèmes appartiennent à la culture scientifique (Vygotsky, "Pensée et language", Ch. VI); une médiation appropriée de l'enseignant est donc requise pour tout ces aspects sur lesquels il y a une rupture significative avec la culture du quotidien: la forme des énoncés, la structure des démonstrations comme textes, la nature des raisonnements permis, etc. |
Julien Rolland Laboratoire Leibniz & IUFM de Grenoble |
Illustration de la pertinence des mathématiques discrètes pour la modélisation et la distinction condition nécessaire/condition suffisante Si l'on dresse un
état des lieux de la présence des
mathématiques dans l'enseignement secondaire, le
bilan est un peu maigre. De manière provocatrice,
nous pouvons même affirmer que le rapport de
l'institution scolaire aux mathématiques
discrètes est quasiment vide. Pourtant,
au-delà du casse-tête qui peut se
résoudre sans aucune technique et en
deçà du problème de concours dont la
solution démontre l'étendue d'une culture et
la disponibilité d'un corps de savoirs, nous montrons
que certains problèmes de mathématiques
discrètes relèvent de techniques
mathématiques simples. |
Viviane
Durand-Guerrier |
Logique et raisonnement mathématique : Variabilité des exigences de rigueur dans les démonstrations mettant en jeu des énoncés existentiels D'une manière générale, dans les démonstrations mathématiques proposées aux étudiants, on trouve assez peu de références explicites à la logique classique. A contrario, on exige de ces mêmes étudiants un certain niveau de rigueur dans les preuves qu'ils produisent, ceci afin d'en assurer la validité. Dans les travaux que nous menons avec Gilbert Arsac, nous examinons la question de l'articulation entre logique, rigueur et validité sous deux point de vue. D'une part du côté du praticien des mathématiques dans son rôle de professeur : par quoi, dans son discours auprès des étudiants remplace-t-il la logique absente ? D'autre part du côté de l'étudiant en mathématiques : comment, en tant que novice du domaine mathématique étudié, peut-il satisfaire aux exigences de rigueur qui permettent, en principe, de se prémunir contre les preuves non valides ? Pour cette présentation, nous nous intéressons principalement à la première question. Nous appuierons nos réflexions sur un protocole obtenu en soumettant une démonstration de topologie comportant une erreur, proposée par un étudiant, à un certain nombre d'enseignants de mathématiques. |